Les maladresses courantes au travail ...
Avouons-le : le bureau, c’est un terrain de maladresses en série. Entre le fameux "Tu as l’air fatigué, tout va bien ?" (traduction : "Tu fais peur aujourd’hui") et les éternels "C’est pas ce que j’aurais fait, mais OK", on a tous déjà mis les pieds dans le plat.
Et si un collègue, disons… "odorant", rejoint ton équipe, le risque d’incidents diplomatiques grimpe en flèche.
La Communication Non Violente (CNV) pourrait bien être ton superpouvoir pour éviter de transformer ton open space en champ de bataille. Mais spoiler : elle ne fera pas le boulot à ta place si tu débarques en mode bulldozer avec un masque et des bâtons d'encens ...
La CNV décryptée : Les bases pour éviter de vexer
La CNV, c’est un peu comme cuisiner un plat délicat : il faut doser les ingrédients avec soin. Cette méthode développée par Marshall Rosenberg repose sur 4 étapes magiques (mais pas miraculeuses) :
Observer sans juger : Non, tu ne vas pas lui balancer un "Tu pues" ou même un subtil "Ton odeur incommode tout le bureau". Constate les faits, de façon la plus neutre possible.
Exprimer tes sentiments : Parle de toi, pas de lui/elle. Genre : "Je me sens gêné(e) dans certaines situations." ... Oui, c’est toi le héros de cette phrase 😅
Nommer ton besoin : Tu as besoin de respirer un air plus frais ? De travailler dans de meilleures conditions ? Mets ça sur la table.
Formuler une demande claire : Formule une proposition concrète, genre : "Serait-il possible d’en discuter pour trouver une solution ensemble ?" Ne pose pas un ultimatum !!
Suit ces étapes comme un "GPS relationnel" pour ne pas te perdre en route.

Passons aux cas pratiques !
Dire les choses difficiles sans déclencher une guerre :
Voyons ce que ça donne dans la vraie vie avec trois cas de figure ...
1. "Le collègue Roquefort"
Mauvaise approche :
"Tu sais que tu sens mauvais ? Ça devient insupportable."
Version CNV :
"Salut ! Je voulais te parler d’un sujet un peu délicat. Ces derniers temps, j’ai remarqué une odeur dans le bureau qui me met parfois mal à l’aise. Je me demande si ça pouvait venir de nos habitudes personnelles ou de l’environnement. On pourrait voir ça ensemble ?"
2. "L’interminable réunion"
Mauvaise approche :
"Ton monologue me donne envie de pleurer."
Version CNV :
"Je me sens un peu perdu(e) quand une réunion s’éternise. J’aurais besoin qu’on structure davantage nos échanges. Tu penses qu’on pourrait définir un temps pour chaque sujet ?"
3. "Le/la pro des commentaires piquants"
Mauvaise approche :
"Tu es vraiment pénible avec tes remarques."
Version CNV :
"Quand tu fais des commentaires comme tout à l’heure, je me sens un peu blessé(e). J’aimerais qu’on puisse se parler de manière plus constructive. Tu serais d’accord ?"
Tu vois l’idée ?
Avec la CNV, on reste sur une pente douce au lieu de plonger dans le ravin.
En conclusion, la CNV, c'est l’art de parler avec son cœur (et son nez 👃)
La communication non violente, c’est l’équivalent d’un spray purifiant pour les relations : ça apaise, ça clarifie, et ça rend l’air plus respirable. Est-ce que ça demande un peu de pratique ? Oui. Est-ce que ça vaut le coup ? Absolument !!
Alors, la prochaine fois que tu dois aborder un sujet délicat, souviens-toi : parle avec ton cœur, dose tes mots comme un chef, et n’oublie pas que l’objectif, c’est de construire, pas de casser. Et si vraiment, vraiment, ton collègue ne capte pas le message… peut-être qu’un petit déodorant cadeau, subtilement glissé sur son bureau, pourrait faire le reste. 😉
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